" Je ne suis plus sûre de pouvoir porter la responsabilité des mots."

L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

(Perla à María)

"De temps à autre, je disais à ma mère que ça m'attristait d'attendre en vain qu'une bonne camarade vienne sonner à ma porte pour demander si je voulais sortir jouer. Elle répliquait que la vie se résume à attendre et qu'on sous-estimait la valeur de l'ennui dans la société contemporaine. Le vide de l'ennui recelait d'innombrables possibilités et engendrait des créations remarquables. Les plus grandes œuvres de l'esprit humain étaient précisément issues de l'ennui - crois-tu peut-être que Brahms ne s'est jamais ennuyé? me grondait-elle. Si je lui avais répondu que je souffrais, elle m'aurait rétorqué que la souffrance alliée au désir était précisément à la base de toute créativité. Et elle n'aurait sans doute pas manqué d'ajouter: On se souvient de la souffrance l'espace d'une-demi journée; c'est le poète qui lui confère sens et durée. Car l'homme tourmenté est en quête de beauté."

L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

(Perla à María)

"Nul ne comprend l'autre, le monde n'est pas transparent."

L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

(Perla à María)

"Il faudrait que les gens comprennent que tout le monde n'est pas fait pour avoir des enfants."

L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

(Perla à María)

"En tant qu'écrivain, je dois bien admettre que l'imagination est la seule réalité qui soit."

L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

(Perla à María)

"Une fois, ça m'a pris sept mois pour trouver le mot juste. C'est incroyable les crises existentielles que vingt-six lettres peuvent engendrer. Aimer et buter font tous les deux cinq lettres."

L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

(Perla à María)