• "- La vie n'est pas comme j'imaginais, dis-je en revenant.

    - Lorsque mes patients s'en plaignent, je leur réponds: la vie n'est que souffrance et déception, il faut s'y résigner, c'est normal d'en baver et de gâcher sa destinée. Du coup, ils ne reviennent plus. Et ils n'ont même pas la courtoisie de décommander leur rendez-vous. Les gens refusent de regarder en face ce monde truffé d'éclats de verre et d'admettre qu'une souffrance profonde aiguise la perception et donne de la valeur à l'existence.

    - En effet, tout le monde n'est pas écrivain.

    - C'est vrai qu'on s'efforce tout le temps de dissimuler la cruauté du monde derrière la quête de la beauté. Sais-tu ce que je réplique à mon auteur de polars qui se plaint sans arrêt de n'être pas né dans une zone linguistique plus étendue et d'être obligé d'écrire dans une langue que personne ne comprend, une langue si compliquée avec toutes ses déclinaisons qu'il faut s'en remettre aux traducteurs pour chaque mot à faire passer entre soi et l'univers?

    - Je n'en ai pas la moindre idée.

    - Je lui réplique qu'on peut souffrir et désirer en n'importe quelle langue. Et j'ajoute qu'on peut se colleter avec l'amour dans n'importe quel petit vallon, penser à la mort sur une dune de sable, chercher le divin sur n'importe quelle motte de terre."

    L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

    (María à Perla)


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  • "La différence entre la vie et la fiction, c'est que dans la vie, il est souvent difficile d'assigner avec précision un point de départ à quoi que ce soit."

    L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

    (Perla à María)


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  • "Un mariage réussi ne dure pas forcément jusqu'à la tombe. La durée n'est d'ailleurs pas un critère de qualité. Une union plus courte peut donner lieu à de très beaux souvenirs, comme un feu d'artifice ou un jaillissent d'étincelles."

    L'Exception, Auður Ava Ólafsdóttir

    (Perla à María)


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  • J'ai découvert aujourd'hui Gojin Ishihara lors de mes recherches de T.P.E., et m'y suis penchée de plus près. Sa biographie étant difficile à trouver, je peux simplement vous dire que cet artiste de kamisaibaï, petit théâtre de rue où le conteur appuie son récit sur ses dessins présentés dans une boite en bois, s'est concentré sur l'illustration après l'arrivée massive des téléviseurs, signant la fin de son ancien métier.

    Il a notamment publié un livre d'illustrations pour enfants dans les années 1970, Macabre kids book art, ainsi que Illustrated Book of Japanese Monsters, s'inspirant de récits japonais populaires, et piochant à loisir dans le folklore du pays. Personnellement, je trouve que certaines font vraiment peur pour des enfants de huit ans! Mais bon, quand on entends certaines histoires de monstres nippons, ce n'est sans doute que culturel (je peux vous dire qu'on fait pâle figure avec nos sorcières! xD).

    Sinon, comme mon T.P.E. porte en partie sur Hokusai, je ne peux que faire remarquer la ressemblance entre certaines illustrations de Gojin Ishihara et le maître de l'estampe Ukiyo-e. Je vous laisse donc frissonner devant mes illustrations préférées, et vous invite à aller visiter ce site, qui en regroupe beaucoup d'autres, avec leurs noms et leurs dates ~ (Maintenant, vous êtes sûr d'avoir droit à une flopée d'articles sur les monstres japonais dans peu de temps xD)

    (Cliquez sur les images pour les voir en taille réelle)

    Gojin Ishihara  Gojin Ishihara  Gojin Ishihara  Gojin Ishihara

     

    1.  Rokurokubi (femme au long cou), Illustrated Book of Japanese Monsters, 1972

    2. Jorōgumo (araignée-prostituée), Illustrated Book of Japanese Monsters, 1972

    3. Yūrei (fantômes), Illustrated Book of Japanese Monsters, 1972

    4. Tengu (oiseaux-démons), Illustrated Book of Japanese Monsters, 1972


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