• Urashima Taro Returning Home From the Palace of the Dragon King, Yoshitoshi, 1886

    Voici un des contes le plus ancien et le plus connu de tout le Japon. Beaucoup de variantes existent, et nous remarquons des contes similaires en occident. Quoi qu'il en soit, un grand nombre de mangas et d'animes s'en inspire, tels que Love Hina, Gintama, Evangelion et One Piece! Donc, si vous voulez en savoir plus, continuez la lecture ~ (J'ai, comme à mon habitude, modifié légèrement le texte d'origine, pour plus de fluidité ^^)

    Urashima Taro

    Urashima Tarō était un jeune pêcheur à la ligne en bord de mer. Un jour, il aperçut des enfants maltraiter une petite tortue. De nature bonne et généreuse, il s'interposa. Mais les enfants étaient trois, et il n'était pas suffisamment fort pour tous les contenir. Il leur proposa alors de leur échanger le fruit de sa pêche du jour contre la tortue, et les enfants acceptèrent. Dès qu'il récupéra la tortue, il la remit à la mer. Celle-ci repartit alors en nageant vers le large.

    Le lendemain, alors qu'il avait repris sa pêche, il vit au loin une forme étrange approcher dans sa direction. Au fur et à mesure qu'elle avançait, il se rendit compte que c'était un animal de grande taille. Bientôt, celui-ci arriva tout près de lui, et Urashima Tarō décréta qu'il s'agissait d'une tortue géante. À sa grande surprise, celle-ci lui adressa la parole dans une langue compréhensible de tous. La tortue lui révéla que l'animal qu'il avait sauvé la veille était en réalité une jeune princesse, fille de l'empereur des mers. Elle lui dit que cette dernière souhaitait le rencontrer pour le remercier, et qu'elle l'avait envoyé le chercher. Elle l'invita à monter sur sa carapace, et emmena Urashima Tarō au palais de l'océan.

    Arrivé à destination, il fit la connaissance de l'empereur, de la cour et de la princesse sous sa forme humaine. Celle-ci était d'une beauté fascinante. Elle le remercia de l'avoir sauvé des enfants qui la tourmentaient, et lui fit visiter le palais. Cet édifice gigantesque et magnifique était situé sous les eaux, mais l'hôte n'avait aucune difficulté à respirer. Urashima Tarō se mit à rêver de la vie fabuleuse que devait avoir les gens qui habitaient ici. Pour le remercier, l'empereur et sa fille, la princesse Otohime, firent donner un grand banquet suivi d'un magnifique bal en son honneur. Urashima Tarō était charmé: il n'avait jamais rien vu d'aussi beau. Puis il commença à être un peu fatigué, et la princesse lui proposa de passer la nuit au palais.

    Le lendemain, il s'imagina tout d'abord que ce qui s'était passé était un rêve. Mais il se réveilla pourtant bien dans l'incroyable palais, et un sentiment d'enchantement le parcourut et le ravi. Il accepta de rester une nouvelle journée, puis une troisième, et bientôt, il perdit la notion du temps. Il passa ainsi des jours merveilleux, et fut reçu durant tout ce temps comme un hôte de luxe. Mais un soir, il songea à ses parents qu'il avait laissé dans son village natal. Et il fut pris de nostalgie. Ils devaient s'inquiéter pour lui, étant donné qu'il n'avait jamais quitté sa maison ainsi. Le lendemain matin, il fit part de ses angoisses à Otohime et demanda à rentrer chez lui. La princesse appela la grande tortue qui l'avait amenée au palais et l'incita à raccompagner Urashima Tarō. Avant de partir, elle lui remis une boite, la Tamatebako. Elle lui dit qu'il s'agissait de son cadeau d'adieu, car ils ne se reverraient sans doute jamais plus. Mais elle lui demanda de ne jamais l'ouvrir, quelle qu'en soit la raison. Et Urashima Tarō rentra chez lui.

    À son retour, le paysage de la côte avait quelque peu changé. Le pêcheur reconnaissait bien l'aspect de certaines falaises, mais les quelques cabanes qui composaient son village avaient été remplacées par des habitations plus solides et plus nombreuses. En outre, il ne reconnaissait aucune des personnes qu'il croisait. En pénétrant dans le village, il ne retrouva pas sa maison. Il croisa un homme et se présenta, lui demandant où étaient ses parents. En entendant son nom, l'homme lui répondit : " Urashima Tarō... N'est-ce pas le nom de ce jeune homme qui a disparu en mer il y a une centaine d'années ?" Et tout s'éclaira subitement dans l'esprit du jeune homme. Il comprit que l'écoulement du temps n'avait pas dû être le même pour lui au palais de l'océan et ici. Il s'informa auprès de l'homme pour connaître l'emplacement du cimetière du village. Sur place, ses craintes se confirmèrent. Il trouva la tombe de ses deux parents. Pris de désespoir, il retourna sur le rivage et regarda l'océan. Sa main tenait toujours la boite que lui avait remise la princesse Otohime. Oubliant ce qu'elle lui avait défendu en la lui remettant, et saisi de curiosité, il l'ouvrit. Immédiatement, un épais voile de fumée s'en échappa et l'enveloppa. Sa barbe se mit alors à pousser à toute vitesse. Ses cheveux blanchirent. Son dos se courba. Il vieilli à vitesse accélérée. La voix de la princesse Otohime résonna alors et s'adressa à Urashima Tarō : "Je t'avais demandé de ne pas ouvrir la Tamatebako. J'y avais stocké les années que nous avons passé ensemble".

    Le sanctuaire Urashima-jinja,  au nord de Kyoto, célèbre encore ce conte populaire. Il y abrite une reproduction de la boite Tamatebako, ainsi qu'une statue d'Urashima Tarō et de la tortue sur laquelle il a effectué son voyage vers le palais de l'océan.

    (Source: ici)


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  • "La guerre, ce n'est vraiment pas fait pour les gens qui s'aiment. Elle est trop cruelle... Pour ceux qui partent comme pour ceux qui restent."

    Quartier Lointain, Jirô Tanagushi

    (La grand-mère de Hiroshi à son petit-fils)


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  • "Le ciel est si mystérieux... C'est comme s'il était immuable, au-delà des hommes, au-delà du temps. Et si c'était ça, l'éternité? Un simple ciel... Personne ne devient jamais vraiment adulte, l'enfant que nous avons été est toujours bien là, vivant tout au fond de nous. Il est comme ce ciel... Avec le temps, nous croyons grandir, mais la maturité n'est qu'un leurre, une entrave à notre âme libre d'enfant."

    Quartier Lointain, Jirô Tanagushi

    (Pensée de Hiroshi)


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  • « J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges. »

    Arthur Rimbaud

    (Source: Booknode)


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